Série: Tickets

Encre sur bâche PVC froissée sur site

1 m2 environ

La série est constituée de reproductions grand format de tickets associés à des événements de la vie de l’artiste. Ils sont froissés directement sur le site d’installation (Paris-Grand Palais, Carcassonne-Galerie Monique Sarradet, Castres-Musée Goya, Albi-Centre d’Art, Paris- Renault, Paris- Galerie Diagonale...).

Catalogue de l’artiste.

Catalogue de Bernard Cambon (Art Press)

1983-1985

à venir:

des vues de nombreux autres tickets exposés:

- à Paris (Grand Palais)

- à Paris (galerie Diagonale)

- à Castres (Musée Goya)

- à Albi (Centre d’art de l’Albigeois)

- à Carcassonne (Galerie Sarradet)

- à Foix (Centre Culturel)

de 1983 à 1985 - Tickets, billets, étiquettes.

Encre industrielle sur PVC souple. Tailles: de 1 à 12 m2

Froissages et installations toujours différents en fonction du lieu (Musée Goya Castres, Grand Palais Paris, Galerie Diagonale Paris, Galerie Monique Sarradet Carcassonne, Centre Culturel d'Albi, de Foix, etc...)


Entre 1976 et 1983, je travaille sur la mémoire, celle des lieux traversés, des personnes rencontrées. Mémoire des faits récents. Je conserve alors les tickets de cinéma, de mes voyages... Je les colle dans un gros registre. Ils témoignent de mes passages dans des lieux précis. Mes peintures (toiles de grand format) mélangent plusieurs images (paysage, personne rencontrée en ce lieu, billet pour me rendre sur ce lieu). Un séjour aux USA me fait abandonner les teintes ocres et brunes des goudrons et du brou de noix pour la couleur pure, vive, acide qui restitue le choc des villes américaines.

La perforation d'un billet de bus Greyhound et son froissage, me posent un problème plastique. Dois-je représenter cette altération, ces déformations, ou les faire vivre au support? Ma découverte du mouvement Support- Surface est une invitation à la deuxième solution. Reste à trouver le matériau qui se prêtera à ces manipulations. J'expérimente des mois durant. Je découvre la plasticité de la toile cirée. Après de nombreuses difficultés pour trouver une peinture accrochant la surface de PVC souple, je trouve un compromis acceptable à base d'encres industrielles malheureusement très toxiques. Le travail devra s'effectuer avec la protection d'un masque à gaz.

Je fabrique donc une reproduction en très grand format du ticket lié à mon vécu. Dans un deuxième temps, j'installe l'objet que je froisse, sur le mur de la galerie, puis, rapidement, sur n'importe quel lieu.

Je publie un texte: "tickets, billets, étiquettes". La couverture de l'ouvrage est en toile cirée.

Lors des vernissages, une troupe de danse "Passage clouté" intervient en phase avec les fragments froissés sur les murs et les plafonds. Le ticket comme preuve tangible d'un vécu. Un ticket qui existe à partir de son froissage, par la marque de poinçon, du tampon.

Agrandir les vestiges extirpés du plus profond de ses poches, les observer, se souvenir, et pour chaque pièce, la croire témoin et rappel d'un épisode de sa propre existence.

Je réalise plusieurs sculptures de grands formats (6 à 7 m de haut), tickets en bâche froissés, tendue entre des barres d'acier ou de bois.

Je suis invité à créer une œuvre dans le cadre de l'opération du Ministère de la Culture: "Coup de talent dans l'hexagone". Mon projet n'étant plus financé au dernier moment pour permettre une performance média (un artiste réalise une sérigraphie géante avec un rouleau compresseur, devant les caméras) , une entreprise m'offrira sa construction.

Exposition au Musée Goya de Castres. Pour le Centre Culturel d'Albi, le critique Bernard Cambon, alors collaborateur de la revue Art Press, conçoit le catalogue et rédige un texte.

Exposition à la Galerie Diagonale à Paris, au Grand Palais, à Perpignan, au Canada...

Quelques télévisions...

A la suite d'une exposition dans une galerie du sud de la France, il m'est demandé de réaliser une grande série de tickets froissés pour des décorations. La proposition me démoralise. Je refuse de devenir "fabriquant" d'objets commercialisés, artisan d'art, et j'arrête définitivement ce travail. J'abandonne avec plaisir le masque à gaz et retrouve la brosse et la production gratuite...